Rattrapé, un homme qui a frappé son ex-compagne dort en prison

Il l’avait suivie en voiture et s’en était pris à elle. Un homme a écopé de 8 mois de prison ferme pour avoir violemment agressé son ex-conjointe à son domicile, à Guyancourt.

Le 9 mai dernier, un équipage de police s’est rendu au domicile d’une Guyancourtoise, après avoir été contacté par une passante ayant ­entendu la jeune femme hurler.

Les forces de l’ordre ont découvert la jeune femme qui avait une plaie saignante à la lèvre. L’auteur de l’agression avait déjà pris la fuite à leur arrivée.

La victime a expliqué avoir été suivie en voiture par son ex-conjoint jusqu’au garage de son domicile. Une dispute a alors éclaté entre les deux au cours de laquelle, cet homme originaire de Trappes et âgé de 41 ans, avait proféré des menaces de mort à son encontre en la saisissant par les vêtements. Prenant peur, la jeune femme avait demandé de l’aide à sa nièce, mineure, qui a récupéré une bombe lacrymogène dans le sac à main de sa tante, et en a aspergé l’agresseur.

Dans un geste de dégagement, le quarantenaire très défavorablement connu des services de police, a frappé son ex-conjointe au visage et s’est saisi d’un sécateur avec lequel il a brisé le pare brise de sa voiture.

Visiblement terrorisée à l’idée de subir des représailles, la victime était assez réticente à l’idée de communiquer aux enquêteurs des éléments permettant de retrouver l’homme violent. Dans un premier temps, elle a également refusé de déposer plainte.

Le mis en cause a été recherché par la police à son dernier domicile connu, en vain. Cet homme, au casier judiciaire lourd, est par ailleurs membre d’une fratrie trappiste impliquée dans un trafic international de stupéfiants. Il demeurait introuvable. Un travail mené sur la téléphonie a permis de retrouver son numéro de portable. Visiblement, il semblait revenir dans la commune de Guyancourt, les nuits après son altercation avec son ex-conjointe.

Des policiers du GPF (Groupe de Protection des Familles) ont révélé une admission antérieure de la victime aux urgences de l’hôpital privé de Trappes, le 1er septembre pour des traces de coups et de strangulation. Ces blessures n’avaient pas été signalées aux services de police. Le téléphone de l’ex-concubin a étrangement borné, le même-jour, au même endroit que celui de la victime, à l’hôpital.

Au vu du profil particulier du suspect, le GPF s’est adjoint l’appui opérationnel de la Brigade de Surveillance et d’Interpellation (BSI) d’Élancourt. Le véhicule utilisé par l’homme dangereux a été retrouvé à La Courneuve (Seine-Saint-Denis). La surveillance de ce dernier a permis à la BSI de l’interpeller dans la rue, sans incident. Lors de sa garde à vue, le mis en cause s’est comporté en délinquant chevronné, en minimisant ses actes et en niant les violences antérieures. Déféré et jugé en comparution immédiate, il a été condamné à 8 mois de prison ferme avec mandat de dépôt ainsi qu’à une interdiction de paraître dans le département des Yvelines pendant 2 ans.