
Cela devait être un conte de fée, finalement cela se transforme en cauchemar. Quand le Foyer d’accueil médicalisé (FAM) de Bècheville avait ouvert ses portes en septembre 2021, il devait solutionner le problème des familles partant en Belgique pour que leurs enfants souffrant de troubles psychiques sévères (principalement de schizophrénie) ou de troubles autistiques importants soient hébergés. Cependant, un des nos articles rédigés en juin 2024 puis une enquête du Parisien en avril dernier tendent à démontrer que rien n’a été résolu, pire encore.
L’article de nos confrères a provoqué le courroux de neuf associations venant en aide à ces personnes – dont Autisme France – qui ont donc envoyé un courrier à douze destinataires, plus éminents les uns que les autres. On peut noter par exemple le président du Département Pierre Bédier, celui de l’ARS (Agence régionale de Santé) Île-de-France Denis Robin et Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles de France. « Les dérives maltraitantes inadmissibles du Foyer d’accueil médicalisé de Bècheville ne sont malheureusement pour nous que le triste constat d’un drame annoncé. Depuis la conception même de ce projet jusqu’à son ouverture et en passant par le cadre de l’appel à projet, nous n’avons cessé de dénoncer son caractère « hors sol », irresponsable, indigne » ont-ils rappelé.
En effet, ils jugeaient l’établissement trop grand, trop peu inclusif et « trop éloigné des recommandations de bonnes pratiques professionnelles de la HAS et de la Convention des Droits de Personnes Handicapées de l’ONU ». Les associations remettent en cause l’État et les conseillers départementaux pour avoir maintenu le chantier malgré leurs mises en garde ainsi que celles de nombreux professionnels. Ils demandent donc pour le FAM de Bècheville qu’il soit « redimensionné ou éclaté en 3 ou 4 établissements à taille humaine » et qu’un plan d’urgence immédiat pour « renforcer et stabiliser l’accompagnement des personnes accueillies » soit mis en place. Par ailleurs, un rapport de l’ARS est en cours de rédaction.