Un enseignant condamné à 4 ans de prison pour agression sexuelle envers une de ses élèves

Un professeur d’histoire-géographie au lycée Notre-Dame de Mantes-la-Jolie a agressé une élève de 17 ans au moment des faits. Il a été condamné à 4 ans de prison par le tribunal de Versailles le 3 juillet.

Les monstres revêtent plusieurs formes. En hiver 2022, la mère d’une jeune fille de 17 ans demande à un professeur d’histoire-géographie de veiller sur celle-ci lors d’un voyage scolaire aux États-Unis. L’adolescente a perdu sa demi-sœur en février et n’est pas au mieux psychologiquement. Mais les discussions nocturnes bienveillantes vont rapidement tourner à des allusions sexuelles. « Tu as les mains occupées… », « Faut te tenir au courant ma grande. T’es au milieu des grands. Paf sur ton petit cul. À Chypre, tu auras droit à paf, faudra que ça claque… Tu m’enverras des photos que je me fasse une idée et que je me prépare psychologiquement » comme le rapporte Le Parisien.

C’est d’ailleurs durant cet autre séjour scolaire dans l’île méditerranéenne en mars 2023 que l’enseignant va l’agresser sexuellement. Il l’invite à regarder un film dans sa chambre d’hôtel et lui touche le sein gauche. « Je n’ai pas fait exprès, ce n’était pas volontaire » tente de se défendre le membre de l’Éducation nationale face au président du tribunal judiciaire de Versailles. Face à lui, la jeune victime est toujours sous le choc. Le quotidien d’informations régionales relate alors ses propos : « Aujourd’hui, j’ai un peu de mal à m’en sortir. J’éprouve une grande peur vis-à-vis de lui. »

Le président de la cour s’emporte, à juste titre : « Vous êtes son prof, vous avez 50 ans, elle en a 17, c’est votre élève ! Vous vous attendez à quoi, ce n’est pas anodin d’écrire ça à une enfant de 17 ans ? Avez-vous pensé un seul instant l’effet qu’il pouvait avoir ? » D’après Le Parisien, le professeur souffle un « non » fébrile en guise de réponse. Le tribunal est encore moins convaincu lorsqu’il révèle les découvertes de la perquisition à domicile : plus de 2 800 fichiers pédopornographiques avec des scènes de bébés, d’enfants et même un chien. « C’était du multicontenu. Par facilité, c’est plus simple d’aspirer tout plutôt que de faire un tri » se justifie l’homme de 54 ans, divorcé et père de famille, alors que des preuves de visionnage ont été notées. L’instance judicaire a décidé de le condamner à quatre ans de prison dont deux avec sursis probatoire durant trois ans avec obligation d’un suivi psychologique. Il est également interdit de travailler avec des enfants.