La Mairie met son veto à un projet de 135 logements à Breteuil

Pour la troisième fois après 2020 et 2024, la municipalité de Villennes-sur-Seine a pris un arrêté refusant le permis de construire sollicité par Bouygues Immobilier pour un projet de 135 logements rue de Breteuil.

« Ce projet ne répond pas aux caractéristiques de ce secteur sensible ». Le maire de Villennes-sur-Seine, Jean-Pierre Laigneau, a annoncé avoir signé un arrêté la semaine dernière refusant la délivrance d’un permis de construire sollicité par Bouygues Immobilier. Celui-ci concernait la construction de 5 bâtiments rue de Breteuil, pour un total de 135 habitations dont 75 logements sociaux, 55 logements en accession et 10 maisons ­individuelles.

« Nous sommes conscients que la loi SRU impose de construire des logements sociaux sous peine de pénalités, assure Jean-Pierre Laigneau. Mais la protection du cadre de vie est une priorité absolue par rapport à ces considérations. Sur ce terrain spécifiquement, depuis 2020, nous avons pris plusieurs dispositions afin de le préserver au regard de sa vocation et de sa ­qualité ­paysagère ».

En effet, la municipalité assure vouloir « sanctuariser » et « rendre inconstructible » ce terrain situé en bordure du bois du Bosquet. Tout en assurant vouloir maintenir une urbanisation maîtrisée. « Tout projet de construction entraînerait des conséquences sur tout le quartier, sur les écoles, le stationnement, la circulation, le besoin en commerces et les enjeux environnementaux », prévient Olivier Daeschner, adjoint au maire délégué à l’urbanisme depuis la mise à l’écart de Jean-Michel Charles (voir notre édition du 25 juin).

Afin de mettre un terme à la pression des promoteurs, la Ville souhaite passer cette zone de Breteuil en « zone naturelle ». « La trajectoire de réduction de l’artificialisation que le SDRIF-E (Schéma Directeur de la Région Île-de-France – Environnement, ndlr) préconise, ouvre une porte à la réduction de l’enveloppe des terrains à urbaniser sur la ville, assure Olivier Daeschner. Si cela se réalise, la zone pourrait passer en zone naturelle comme le demandait la commune lors de l’élaboration du PLUi. Mais, la mise en compatibilité du PLUi par rapport au SDRIF-E est un procédé qui va prendre du temps et qui n’est pas acquis ».