
Il s’agit de votre première campagne en tant que tête de liste. Quelle est votre expérience en politique ?
Ceux qui me connaissent savent que j’ai toujours eu un intérêt pour la politique. Cela fait un certain temps que je réfléchis à l’idée de me lancer. Je me suis engagé en 2020 quand j’ai participé à la campagne d’Eddie Aït, car il prétendait défendre des valeurs sociales et écologiques qui me sont chères. Mais certains engagements n’ont pas été tenus d’un point de vue environnemental, quant à la gestion de la commune… J’ai travaillé pendant deux ans au service ressources humaines de la Mairie, et j’ai eu l’occasion de voir comment cela se passait de l’intérieur. Ce n’est pas la vision que j’ai de l’administration d’une collectivité, du rapport aux agents… Dans son équipe municipale, très peu ont voix au chapitre. J’avais le sentiment qu’on était des pions sur un échiquier, et cette fois-ci, j’ai eu envie d’être acteur et de renverser la table.
En quoi représentez-vous la rupture avec l’équipe municipale en place ?
J’ai envie de faire rentrer la ville dans le XXIe siècle. À Carrières-sous-Poissy, cela fait 30 ans que ce sont les mêmes personnes qui sont en responsabilité. Chez les Carriérois, je sens qu’il y a une certaine déception et une envie de changement. La chose que j’espère incarner, c’est ce renouveau, redonner un peu de fierté aux habitants, parce que Carrières-sous-Poissy est une ville qui a du potentiel. Mais malheureusement, aujourd’hui, on a le sentiment d’être un peu laissés-pour-compte et d’être simplement une ville dortoir.
Quels sont les projets phares de votre programme ?
La sécurité est un sujet qui ressort énormément sur nos consultations citoyennes. On sait qu’il y a la question de la vidéosurveillance. Nous, on ne souhaite pas l’imposer. On pourrait éventuellement la proposer via un référendum, en essayant d’inclure les Carriérois sur ce qu’ils estiment être bon pour eux en matière de sécurité.
Pour la jeunesse, l’idée serait de créer un pass à destination des 16-25 ans en échange d’activités pour la Ville, que ce soit pour la commune ou auprès des seniors. Cela permettrait à ces jeunes-là de bénéficier de réductions sur l’accès aux transports, ou à certaines activités culturelles. L’objectif, c’est de ne pas construire des murs mais plutôt de construire des ponts, que ce soit entre les générations, et entre les quartiers de la ville.
Plus globalement, on a envie de faire de l’environnement non pas notre fil rouge, mais notre fil vert. On a envie que chacune des décisions puisse intégrer la dimension environnementale, car à l’échelle locale, on a la capacité de mener des actions concrètes qui peuvent changer réellement le quotidien des populations, comme créer des friches et des jardins au sein des différents quartiers de la commune dans une démarche de zéro artificialisation nette. On a aussi pour volonté d’instaurer une culture liée à l’environnement dès le plus jeune âge, en végétalisant les cours d’école par exemple.
Sur la santé, il y a prochainement un centre municipal de santé qui est censé ouvrir. Malheureusement, de ce que j’ai pu comprendre, ils n’avaient pas trouvé de médecin, parce que le choix stratégique qui a été fait, c’est que les médecins soient agents de la Ville. Ce qui ne me paraît pas très optimal en termes de coût. Je pense qu’il valait mieux mettre à disposition des locaux à des médecins libéraux, et ensuite avoir des mesures incitatives pour qu’ils restent sur Carrières. On en revient à la question de l’attractivité de la ville.
En quoi les habitants vont-ils pouvoir s’impliquer dans la campagne ?
On invite tous les Carriérois et Carriéroises qui nous liront à participer à notre consultation citoyenne, à donner leur avis jusqu’au 15 novembre. L’objectif, c’est qu’on puisse proposer un projet municipal qui soit avec et pour les habitants de la commune. On compte organiser des ateliers thématiques au sein des différents quartiers afin d’aller à leur rencontre, et que nous puissions bâtir un projet municipal et surtout une ville qui nous ressemble et qui nous rassemble.