Pôle Léo Lagrange : les riverains craignent circulation et bruit

Lors d’une réunion publique, la vingtaine de personnes présentes a exprimé ses craintes quant à une potentielle hausse du trafic. La mairie indique qu’un travail sur les sens de circulation sera effectué.

Le 4 juin dernier, la municipalité muriautine organisait en mairie une réunion destinée à la présentation du pôle Léo Lagrange. Plus que de décrire ce futur équipement rassemblant pôle éducatif, parc urbain et nouvel équipement sportif, il a surtout été question des nuisances, actuelles mais aussi futures qui pourraient prendre place à l’ouverture de cet ensemble. Etudes acoustiques, travail des sens de circulation pour limiter le passage des camions et prolongement de la voie Bérégovoy apparaissent comme des réponses pour la ­municipalité.

« On veut proposer un pôle éducatif qui a été présenté dans le cadre de la rénovation urbaine, qui est le pôle Léo Lagrange », indique en introduction l’édile muriautin François Garay (DVG). Cet ensemble de dix classes de maternelle et autant d’élémentaire devrait être livré en septembre 2021. Il impliquera « la réorganisation de la carte scolaire par rapport aux écoles du centre-ville », complète l’élu.

Il insiste également sur la future cohabitation entre piétons, cyclistes, et véhicules : « Il faut savoir comment on desservira de la gare Eole, la zone d’activités des Garennes, soit par la voie Bérégovoy, soit par l’intérieur de la rue Jean Jaurès, dans une autre définition de la circulation. » Parmi la vingtaine de personnes présentes, on s’inquiète d’une potentielle augmentation du trafic dans les rues entourant le stade Léo Lagrange : « On les entendra depuis le jardin. »

Afin de limiter ces nuisances, « des mesures de bruit relatives à l’impact sonore » seront réalisées, explique Mathieu Wochemmayer, du cabinet Orfea acoustique. « Dans une précédente, faite en 2007, il avait été évalué l’impact sonore qu’aurait ce projet sur les habitations concernées par la zone, souligne-t-il. Il s’est avéré que plusieurs logements seraient en dépassement des seuils réglementaires nécessitant des mesures ­compensatoires. »

Ces mesures prendraient la forme de « travaux d’isolation acoustique […] subventionnés ». Des prises de mesures du trafic routier seront aussi réalisées. « Pour la partie sonore, effectivement, on a un gros problème au niveau des camions, quand on est à 5 h du matin, 6 h du matin, on les entend passer, on entend les maisons vibrer quand on passe », s’indigne un Muriautin ayant dans le viseur les camions de la société Options.

Dans le public, plusieurs personnes demandent à ce que les véhicules de l’entreprise n’empruntent plus la rue Robert Cimetière et une partie de la rue Pierre Bérégovoy, où sera située la future entrée du pôle. « Je veux bien qu’on critique mais il y a quand même 400 emplois, tempère François Garay. N’empêche, il y a un vrai sujet, celui de la circulation […] Il est évident que tout ce qui est camions de la zone d’activités va repartir sur Flins [avec la création de la voie Bérégovoy]. »

Selon lui, il faudrait évaluer « la distance entre la sortie de l’A13 à Ecquevilly » pour l’entreprise d’une part et « la distance en allant jusqu’à Flins pour reprendre l’autoroute ». Et annonce des réflexions à venir : « Il faudra interdire le passage des poids-lourds sauf pour les transports en commun (rue Robert Cimetière, Ndlr), sinon on n’y arrivera pas. […] Il va falloir qu’on travaille tous les sens piétons et les sens de circulation, notamment par rapport à la rue Gabriel Vilain et aux accès par rapport à la rue Jean Jaurès. »