Un conseil municipal aux allures de meeting

Près de 200 personnes ont assisté, vendredi 3 juillet, au retour d’Eddie Aït dans le siège du maire. À cette occasion, les élus carriérois ont acté une baisse de 2 % de la taxe foncière locale.

« Nous y voilà ! », s’exclame Eddie Aït (SE) quelques instants après s’être vu remettre, vendredi 3 juillet et douze ans après la première, sa seconde écharpe de maire de Carrières-sous-Poissy. Autour de la table du conseil municipal, dans les escaliers et devant les rambardes des deux étages, près de 200 personnes scandent le prénom du nouveau maire.

Un soutien qui l’a projeté en tête des suffrages lors des deux tours de l’élection municipale avec respectivement 38,22 % puis 47,17 % des voix. Eddie Aït reprend ainsi le siège de maire à Christophe Delrieu (DVD) dont la liste a obtenu cinq élus. Réunis durant l’entre-deux tours, Khadija Gamraoui (LREM) et Anthony Effroy (SE) gardent eux aussi leur place au sein du conseil.

Si les Carriérois se sont effectivement déplacés en nombre, c’est aussi parce qu’une autre annonce municipale était attendue : une réduction de la fiscalité locale, l’une des promesses de campagne d’Eddie Aït. En effet, depuis 2011, la taxe foncière des propriétaires carrièrois a fait plusieurs bonds successifs, ­atteignant l’un des plus hauts taux du département (soit 30,17 % en 2018, Ndlr).

Réunies en nombre à la mairie pour l’installation du conseil municipal, près de 200 personnes scandent le prénom d’Eddie Aït, le nouveau maire.

Une réduction de 2 % de la taxe foncière ainsi que de la taxe foncière non-bâtie a été actée par le conseil. « Nous redonnerons ainsi, sans attendre, du pouvoir d’achat et du pouvoir d’agir aux habitants », explique l’édile. À noter, que ces répercussions pourraient être moindres, puisque les bases locatives fixées par l’État, elles, augmentent. Les élus du groupe So Carrières, emmené par l’ancien maire Christophe Delrieu, se sont abstenus sous les huées du public. De même, les indemnités du maire et de ses adjoints ont été réduites à l’unanimité.

Après plusieurs années de tensions entre ces quatre figures politiques dans la salle du conseil, le nouveau maire se veut être le maire de la réconciliation. « Je recevrai un représentant de chaque groupe d’opposition avant toute préparation de chaque conseil municipal pour aborder avec vous les sujets qu’ils souhaitent », indique l’édile devant les élus ­minoritaires.

« Aujourd’hui s’ouvre un nouveau cycle de six ans. Il est désormais temps pour notre ville de regarder de l’avant, confirme Khadija Gamraoui. […]. Durant le mandat qui s’annonce, nous serons fidèles aux idées que nous avons défendues durant toute cette ­campagne ».