Des lieux de nourrissage et chalets pour chats appelés à se développer

Dans le quartier de la gare, un chalet et un lieu de nourrissage ont été installés il y a quelques mois. Dans quelques semaines un second chalet, dédié à la convalescence devrait ouvrir ses portes.

« Ce sont nos bébés. » Depuis cinq ans, Sylvie et Caroline s’occupent de nourrir huit chats errants sur un terrain privé dans le secteur de la gare, en accord avec les propriétaires. « Le monsieur est âgé et malade, on a pris les devants en appelant [la Ville] et en demandant si on pouvait avoir une structure au cas où », précisent les deux Pisciacaises. Depuis quelques mois, un chalet pour chats a ouvert ses portes sur un terrain municipal, et sert également de lieu de ­nourrissage. Par ces actions, la Ville espère ainsi encadrer et suivre sa ­population de chats errants.

« Ce chalet a été placé dans un lieu stratégique, au fond d’un jardin appartenant à la municipalité, peu bruyant, on est en plein centre-ville et on n’entend rien, souligne du choix du lieu Hatice Barré, conseillère déléguée à la biodiversité et au bien-être animal. On est dans un lieu sécurisé, à distance de la rue, pour éviter qu’ils ne soient mal à l’aise ou effrayés et percutés par un véhicule. » Ce premier chalet servira d’abri aux huit chats errants déjà identifiés sur le secteur, mais un deuxième devrait être installé sur ce même terrain pour servir de lieu de convalescence.

L’objectif affiché par la Ville est de développer ces espaces de nourrissage dans les différents quartier, là où le besoin se fait sentir. « Il y aura une concertation par référent de quartier, c’est eux qui connaissent mieux le terrain, il n’y a qu’eux qui pourront dire voilà on a détecté tel chat errant, détaille-t-elle. […] J’ai un voisin qui m’a envoyé des vidéos en disant il y a beaucoup de chats errants qui sont par là, je lui ai dit on va y arriver, on va installer des endroits où les gens vont être identifiés et pourront nourrir les chats correctement, sans que ce soit fait de manière fugitive pour que les gens ne se sentent pas coupables d’avoir nourri un chat. »

« Ce chalet a été placé dans un lieu stratégique, au fond d’un jardin appartenant à la municipalité, peu bruyant, on est en plein centre-ville et on n’entend rien », souligne du choix du lieu Hatice Barré, conseillère déléguée à la biodiversité et au bien-être animal.

En parallèle, à l’instar de Chanteloup-les-Vignes (voir notre édition du 21 octobre) la Ville a conventionné avec deux associations, Fondation 30 millions d’amis et l’association One Voice, pour le trappage et la stérilisation des chats errants. « Pour la Fondation 30 millions d’amis, il y a une prise en charge à 50 % par l’association, pour 60 chats, précise Hatice Barré. Pour One Voice, il y a une prise en charge à 100 % pour 15 chats et l’association nous met à disposition un Chatipi (permettant le soin et l’hébergement des chats errants, Ndlr). » Le trappage sera assuré par une association locale. Au total, ces différents investissements ont un coût de « 2 500 euros » pour la Ville.

Un caniparc dans le quartier de la Coudraie

Si les chats ont fait l’objet d’un suivi particulier de la part de la mairie, les chiens ne devraient pas être en reste, puisqu’un caniparc de 1 650 m² ouvrira ses portes prochainement dans le quartier de la Coudraie.

« C’était un souhait des propriétaires, quand il sont arrivés, […] on leur a dit vous allez avoir beaucoup de place pour promener les chiens, […] partout il y avait des panneaux interdit d’aller avec son chien. Au départ il y en a qui voulaient revendre leur appartement pour le confort de leur chien et maintenant c’est tout l’inverse », assure Hatice Barré, conseillère ­déléguée à la biodiversité et au bien-être animal.

Le lieu devrait être inauguré le 27 mars prochain et sera baptisé Jakadi, en hommage au chien du Raid grièvement blessé lors d’une intervention à Poissy le 14 janvier dernier.