Premiers pas pour la réhabilitation du centre-ville

Le 11 mars, la réhabilitation de la maison de ville, située 12 rue de Paris, a été lancée pour devenir un restaurant. Cette transformation préfigure la transformation plus générale du centre-ville.

Bien qu’elle n’ait pas de bureau ovale, la maison blanche, située 12 rue de Paris, est toutefois un « symbole ». C’est sur cette touche d’humour que l’édile DVG, Djamel Nedjar, a lancé, le 11 mars, la réhabilitation de cette maison portée par l’aménageur public Citallios et dont la livraison est attendue à la fin de l’année. Avec une superficie d’environ 280 m² située sur une parcelle de l’ordre de 2 000 m², le lieu sera transformé en un restaurant et préfigure la ­réhabilitation plus générale du centre-ville.

« On ne peut pas construire un nouveau centre-ville en rasant les bâtis existants […]. On a fait le choix de garder cette maison, de la réhabiliter, d’en faire un lieu de vie, un lieu qui sera, on va dire, un lieu de référence pour notre nouveau projet de centre-ville », explique le maire. Le futur restaurant, dont l’exploitant n’est pas encore désigné, pourra accueillir 30 couverts à l’intérieur et 20 couverts en extérieur et sera sous la forme d’une brasserie.

« On est sur ce concept là. On est sur une offre qui permette à la fois aux travailleurs [et] aux cadres de pouvoir venir se restaurer mais aussi aux habitants qui le souhaitent, en soirée, pour venir s’approprier le centre-ville », poursuit Djamel Nedjar qui insiste sur le fait que le futur restaurant complétera l’offre existante et rendra le centre-ville plus « attractif ».

Au-delà de la création du futur restaurant, une réflexion plus générale sur la réhabilitation du centre-ville est également engagée via l’opération Action coeur de ville. « [Ce programme a pour but] d’améliorer les conditions de vie des habitants des villes moyennes et [de] conforter le rôle de moteur de ces villes dans le développement du territoire », indique, sur son site internet, le ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales en charge du programme.

L’exploitant du futur restaurant situé 12 rue de Paris n’est pas encore désigné. L’établissement accueillera 30 couverts à l’intérieur et 20 couverts en extérieur.

« Cette opération a comme objectif le renforcement et la centralité d’une ville chef lieu de canton avec davantage d’espaces publics rénovés et apaisés, la redynamisation du tissu commercial, la construction de nouveaux logements, explique Djamel Nedjar. En chiffres, c’est tout aussi impressionnant : 16 267 mètres carrés d’emprise, 250 logements construits, 1 500 mètres carrés de ­commerces implantés et réimplantés. »

« Un accent tout particulier va être mis [aussi] sur la réduction de la présence automobile et l’incitation aux circulations douces entre le centre-ville et la Seine », complète Pierre-Yves Dumoulin (LR), vice-président à la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO) délégué à l’aménagement et maire de Rosny-sur-Seine.

Pour Pierre Bédier, président LR du Département, ce projet de réhabilitation du centre-ville est particulièrement important dans le cadre du prolongement du RER E à Mantes-la-Jolie à l’horizon 2024. « Je vois bien que Limay comme toutes les communes de la rive droite va être impactée par l’arrivée du RER Eole et que cet impact, si nous n’y prenons pas garde, peut-être négatif », déclare-t-il.

Selon lui, les propriétaires de biens immobiliers pourraient effectivement être tentés de déménager d’une rive à l’autre pour se rapprocher de cette infrastructure de mobilité. « Il ne faut pas que [cette arrivée] se traduise par un appauvrissement de l’autre rive », ajoute-t-il en insistant sur le fait qu’avoir un centre-ville attractif est, de ce fait, essentiel pour Limay.

Le coût total de la rénovation du centre-ville limayen, dont l’édile espère qu’elle sera achevée « avant la fin du mandat », est estimé à environ « 15 millions d’euros d’investissements » avec une participation notamment de la ville, de la communauté urbaine et du Département. Ce dernier, finance le projet à hauteur de « 4,6 millions d’euros ». Le coût de la réhabilitation de la maison de ville est, lui, d’environ « 800 000 euros ».

L’enseigne Franprix pourrait déménager

Comme le relatait La Gazette en janvier 2018, la superficie de l’enseigne Franprix pourrait être pratiquement doublée dans le but de répondre aux besoins des Limayens. Le 11 mars dernier, l’édile DVG, Djamel Nedjar, a affirmé que des négociations étaient en cours pour acter ce projet visant au déménagement de la superette.

« L’idée c’est que le commerce soit déplacé en face, affirme-t-il. Actuellement il est dans un bâtiment qui est voué à devenir de l’espace public […] et donc le commerce viendra en face, en rez-de-chaussée de futurs bâtiments qui seront construits pour permettre la création de logements. »