Une veille foncière à 60 millions d’euros HT pour des terrains de Renault

Cette enveloppe est portée par le fonds d’action foncière pour un développement équilibré des Yvelines, dans le cadre d’une convention entre la communauté urbaine, le Département et l’établissement public foncier d’Île-de-France.

« Une décision stratégique. » Pour Pierre-Yves Dumoulin (LR), vice-président à l’aménagement au sein de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO), la convention de veille foncière autour de terrains de l’usine Renault-Flins signée entre GPSEO, le Département et l’Etablissement public foncier d’Île-de-France (Epfif) revêt un caractère particulier pour le ­développement de la communauté urbaine.

Dans le cadre de Refactory, lancé en novembre 2020, le constructeur au losange s’est lancé dans une démarche de compactage de son site de presque 230 ha. « L’avenir des fonciers qui seront cédés par le groupe Renault revêt en effet un intérêt de premier ordre pour l’avenir du territoire. Des terrains sur plus d’une centaine d’hectares, embranchés rail -route – fleuve à moins de 30 km du centre de Paris et au carrefour de l’Axe Seine et du futur Canal Seine-Nord, ont, un rôle majeur à jouer dans le report multimodal des flux logistiques de l’agglomération parisienne dans les années à venir », indique ainsi le ­préambule de la convention.

Sur ces terrains, sont ainsi attendues des « activités à forte valeur ajoutées […] et créatrices d’un maximum d’emplois », poursuit la convention. « C’est bien là pour essayer d’y trouver de l’emploi ou essayer de faire de l’emploi pour éviter à la communauté urbaine de subir des projets qui ne seraient pas des projets vertueux en matière d’emploi que la communauté urbaine, le Département, et l’établissement public se sont associés pour cette délibération », insiste Pierre-Yves Dumoulin.

Cette convention arrivera à échéance au 31 décembre 2027, mais pourra être renouvelée si besoin. Une enveloppe financière de 60 000 euros HT, financée par le fonds départemental d’action foncière pour un développement équilibré des Yvelines (AFDEY) a été mobilisée. « Il n’y a aucun engagement financier de la part de la communauté urbaine », précise le vice-président à l’aménagement. « Les biens financés au titre du fonds AFDEY sont acquis par l’EPFIF pour le compte du Département des Yvelines, complète la convention. […] Les biens acquis pour le compte du Département des Yvelines participeront au remembrement foncier du site en vue de la réalisation d’un projet de développement économique […]. Dès lors que le projet sera arrêté, les parties à la présente convention, ou tout tiers qu’elles désignent, pourront se rendre acquéreur de tout ou partie des fonciers objets de la présente convention avec l’accord ­préalable du ­Département. »