Renault-Flins : l’inquiétude progresse encore chez les syndicats

Le 20 juin, un salarié de l’usine a entamé une grève de la faim. Pour la CGT et l’Unsa, cette action révèle le mal-être de certains face à la pression de la direction.

À en croire la CGT et l’Unsa, le moral n’est pas au beau fixe à l’usine Renault-Flins. Le site cessera sa production automobile à l’horizon 2023-2024 au profit notamment de l’activité de reconditionnement automobile. Depuis cette annonce, les deux syndicats sont inquiets du maintien des emplois. Cette angoisse se serait accrue ces derniers mois avec le changement de direction du site. La CGT et l’Unsa l’accusent de faire pression sur les salariés en CDI pour les contraindre à démissionner.

« La direction elle n’a qu’un souci c’est qu’il y ait le moins de CDI possibles dans l’usine le jour où elle [arrêtera la chaîne de production] », déclare Olivier Augustin, délégué syndical à la CGT, en insistant sur le mal-être des employés. Le 20 juin, l’un d’entre eux employé dans l’atelier de peinture, a entamé une grève de la faim.

Le secrétaire à l’Unsa de Renault Flins, El-Hachemi Khouane, assure, lui, voir pleurer chaque jour des salariés inquiets de leur avenir. Contactée, la direction se veut rassurante et affirme qu’elle aura besoin de son personnel pour assurer les futures activités du site. Des formations ­seraient possibles pour s’y intégrer.