Dans la salle des fêtes d’Orgeval, Karl Olive reste – comme à son habitude – naturel. Son langage cru – « sentir le cul des vaches » – ses vidéos où il chante, le député de la 12ème circonscription assume tout, que ce soit face à ses admirateurs ou face à ses détracteurs. Sa seule envie est de faire remonter les volontés du terrain pour ensuite les apposer dans des textes de loi. L’ancien édile de la Cité Saint Louis le rappelle en présentant le bilan de ses actions. Tout d’abord en puisant dans son histoire personnelle, comme lors du vote de l’interdiction des puffs, ces e-cigarettes non rechargeables très populaires chez les jeunes.
Karl Olive narre donc l’histoire de son frère décédé d’un cancer du poumon – « il avait 43 ans et je l’ai vu partir en souffrant énormément » – afin de rappeler pourquoi ce combat est important pour lui. Ensuite, l’élu évoque son passage à la mairie pisciacaise. Selon lui, la mixité sociale passera forcément par une mixité de logements, fustigeant aussi bien Neuilly-sur-Seine que certaines villes de Seine-Saint-Denis. Karl Olive poursuivra également sa mission parlementaire sur le sport en milieu professionnel débutée mi-2023. Lorsqu’il avait instauré la possibilité de réaliser 2h de sport chez ses employés municipaux, le taux d’absentéisme a chuté, ce qui a généré 100 000 euros d’économie. Dernière idée pour rapprocher les élus du terrain, le retour au cumul des mandats député-maire. « Les maires sont les personnalités politiques les plus appréciés et d’autres types de cumul sont possibles… » avance le président du Variétés Club de France.
« Qu’on parle un peu plus de ce qui fleurit que de ce qui brûle »
Le moment le plus touchant restera l’intervention d’Olivier Gousseau. Au bord des larmes, cet agriculteur du sud des Yvelines raconte sa peine : « Nous avons l’impression d’exister que depuis huit jours alors que le malaise agricole est très fort. Nous vivons dans le misérabilisme ».
De son côté, Benjamin Lucas avait décidé d’organiser ses vœux au Val Fourré, dans un endroit complètement acquis à sa cause puisqu’il a réalisé son meilleur score aux élections législatives 2022 dans ce quartier. Mais le député de la 8ème circonscription avait une autre idée en tête : « Qu’on parle un peu plus de ce qui fleurit que de ce qui brûle. » C’est la raison pour laquelle il avait invité la section fustal du collège Jacques Cartier d’Issou.
Dans ce même établissement où une polémique avait éclaté en décembre dernier, les élèves champions de France scolaire 2023 se sont vus remettre la médaille de l’Assemblée Nationale. Par ailleurs, l’ancien premier secrétaire de Génération.s a invité sur l’estrade plusieurs associations du Mantois, « elles qui réalisent un travail remarquable et qui réussissent là où nous politiques, nous échouons régulièrement ».
Pour 2024, sa ligne directrice sera la Fraternité. « Défendre le pouvoir d’achat, l’école publique, la paix et le cessez-le-feu à Gaza, la justice sociale pour les agriculteurs » explique Benjamin Lucas. Il profitera de sa niche parlementaire pour enfin inscrire un droit aux vacances pour tous les enfants : « Découvrir d’autres horizons permet de s’épanouir et cela ne coûte pas plus cher. »