Une course poursuite longue de 50 kilomètres

Un homme de 33 ans a tenté d’échapper à la police le 23 août. Des Mureaux jusqu’à la N10, le chauffard a tout de même fait tourner en bourrique les forces de l’ordre pendant 50 kilomètres.

Un vrai tour des Yvelines. Une Renault Twingo arrive dans la commune des Mureaux le 23 août dans l’après-midi. Sauf que le système de lecture automatisée de plaques d’immatriculation (LAPI) signale à la police que le véhicule a été volé le 8 août dernier en Seine-Maritime. Les forces de l’ordre essayent alors de l’intercepter. Sauf qu’à la vue des policiers, le chauffard donne plusieurs coups de volant et parvient à arpenter un trottoir afin de se soustraire au contrôle.

Il emprunte alors l’autoroute A13 en direction de la Capitale, roulant même sur la bande d’arrêt d’urgence. De plus, pour dissuader les effectifs de police de le suivre d’un peu trop près, il effectue plusieurs freinages intempestifs. Les fonctionnaires d’État arrivent enfin à sa hauteur et demandent au conducteur de s’arrêter. Cependant, par l’intermédiaire d’un mouvement de son index de gauche à droite, il leur indique toujours son refus. Son échappée l’amène à réaliser des embardées et à percuter plusieurs véhicules avant de se débarrasser de plants apparentés à du cannabis par la fenêtre côté passager.

L’homme de 33 ans, apparemment sans domicile fixe, poursuit sa route sur l’A12 puis la N10, et slalome à grande vitesse entre les voitures. Il finit par quitter cet axe et s’engage dans une rue où la brigade de police secours tente de le bloquer. Déterminé, il percute à plusieurs reprises volontairement le véhicule administratif. La police perd de vue la Twingo mais des piétons apeurés indiquent sa direction. Les forces de l’ordre la retrouvent à l’arrêt quelques mètres plus loin, mais celle-ci est vide d’occupant.

La pugnacité des forces de l’ordre permet de retrouver le fuyard dissimulé derrière un camion en compagnie de son chien, un malinois. Toujours dans un esprit de refus et de rébellion, il se débat, obligeant un policier à utiliser le taser en mode contact. Fin de partie après une escapade dangereuse qui aura mobilisé les membres des forces de l’ordre sur 50 kilomètres.

Dans le véhicule, plusieurs « têtes » et feuilles d’herbe de cannabis sont retrouvées mais le prévenu avance que c’est du CBD. Or les tests pratiqués révèlent qu’il s’agit bien de cannabis. Lors de l’audition, le gardé à vue, connu des services de police et sorti de prison en début d’année, admet être à l’origine du vol du véhicule et du refus d’obtempérer mais nie formellement être le propriétaire et avoir jeté les plants de cannabis. Déféré devant la justice, il a écopé de 3 ans de prison dont 6 mois avec sursis avec obligation de travailler et ­d’indemniser les parties civiles.