Une partie des salariés de Lidl était en grève jeudi dernier, suite à l’appel national de l’Unsa et de la CGT. Plus de la moitié des 150 employés de l’entrepôt chantelouvais ont suivi le mouvement, ainsi qu’une cinquantaine dans les magasins de la vallée de Seine. Les syndicats demandent des hausses portant plutôt sur le salaire que par l’intermédiaire de primes, la direction se prévaut d’une augmentation totale de 1 % en 2016.
« Si la direction nous disait que ces primes sont acquises de façon définitive et reconduites tous les ans, on ne serait pas en grève », explique Pascal Pessel, délégué syndical à l’Unsa au Lidl magnanvillois. Il proteste aussi contre la dégradation des conditions de travail : « Notre direction ne veut plus que Lidl soit associé au discount, mais, pour faire de la grande distribution, il faut des moyens. » L’enseigne allemande avait mobilisé ses cadres pour maintenir ouverts certains magasins. Elle avance en réponse une augmentation salariale de 0,2 % et de primes de 0,8 % ainsi que d’autres mesures dont un intéressement. Sa direction française assure porter « une importance toute particulière et quotidienne au dialogue social et à l’écoute de ses salariés ».