Communauté urbaine : des zones de développement identifiées

Le conseil communautaire de Grand Paris Seine & Oise s’est tenu jeudi dernier. Les 129 élus ont notamment adopté les périmètres d’enjeux communautaires, laissant l’opposition dubitative.

Après l’usine Renault Flins le mois dernier, les élus siégeant à la communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise (GPSEO)* se sont réunis à la salle des fêtes de Gargenville. Le lieu du précédent conseil communautaire avait quelque peu créé plusieurs mécontents en raison des questions financières suscitées.

Le choix du privé avait eu pour conséquence des frais locatifs de 3 000 euros quand celui de réunir les édiles dans une salle publique n’engageait que 900 euros. Ainsi, Philippe Tautou (LR), président de GPSEO, a annoncé à l’issue de la réunion que le prochain rendez-vous, défini au 23 juin, serait reconduit à la salle des fêtes de Gargenville ; ce qui a su créer l’unanimité.

Parmi les délibérations présentes à l’ordre du jour, les 129 élus se sont notamment exprimés sur les périmètres d’enjeux communautaires. Huit ont été identifiés tels que les sites Dunlopillo à Mantes-la-Jolie, encore occupés par l’entreprise Cauval, celui des 40 Sous à Orgeval qui nécessite « une requalification intelligente et harmonieuse d’une zone commerciale périphérique ». Egalement, il a été question des sites EDF de Limay-Porcheville qui pourraient accueillir « le redéploiement du port de Limay qui a besoin d’être agrandi ».

A ce sujet, Ghislaine Sénée (EELV), présidente du groupe Citoyen pour un territoire solidaire et écologique, a fait part de sa surprise et de son inquiétude. En effet, l’édile n’a pas remis en cause le fonds mais uniquement la forme. Elle a exprimé son regret sur le manque de traçabilité écrite des séances de travail ayant précédé la présentation des périmètres d’enjeux communautaires.

« Si on commence à morceler et à prendre des décisions à droite et à gauche, sans explications véritables sur l’élaboration des périmètres alors, c’est mettre la charrue avant les boeufs », a-t-elle jugé. Philippe Tautou (LR) s’est permis de rétorquer : « Je n’ai aucune explication à donner, si vous ne voyez pas la cohérence, je me ferais un plaisir de vous l’expliquer ». Cette fois, l’intervention n’a pas su créer l’unanimité.

* GPSEO est issue de la fusion de six intercommunalités de la Vallée de Seine, de Rosny-sur-Seine à Conflans-Sainte-Honorine. Elle est responsable de nombreux services publics, de l’entretien des routes au ramassage des déchets en passant par l’approvisionnement en eau potable.

Quatre mois après, tout change

Une nouvelle identité graphique a été présentée en début de conseil communautaire. Suite aux similitudes existantes entre la communauté urbaine des Yvelines et l’entité des Hauts-de-Seine « Grand Paris Seine Ouest », un nouveau logo a été dévoilé. Représentant un hexagone, il est constitué d’un S dont la diagonale bleue évoque la Seine. Philippe Tautou (LR), président de GPSEO, a expliqué sa volonté de « partir sur une identité différente » et de
« créer une identité forte ».

Egalement, l’acronyme a évolué. La superstructure ne sera plus désignée sous le nom de GPSO mais bel et bien en tant que GPSEO, de quoi créer la confusion dans l’esprit des citoyens qui ont déjà quelques difficultés à appréhender cette nouvelle communauté urbaine. Le changement continue avec la mise en ligne d’un nouveau site internet, lancé sous le nom de domaine : gpseo.fr. La plateforme donne l’occasion de découvrir les 73 communes rattachées à la communauté urbaine ainsi que leurs représentants respectifs, tout comme les commissions dont ils font partie.