« La ruche qui dit oui » essaime en Vallée de Seine

En juillet prochain, « La ruche qui dit oui » de Rosny-sur-Seine soufflera sa première bougie. Après presque un an d’existence, son responsable dresse un bilan positif de l’aventure. A tel point qu’il envisage d’ouvrir une nouvelle ruche dans le Mantois.

« La ruche qui dit oui » voit son succès croître en Vallée de Seine avec deux ruches en activité à Rosny-sur-Seine et à Conflans-Sainte-Honorine, et une nouvelle ouverture cette semaine à Meulan-en-Yvelines.

Ce système permet de commander des produits locaux sur internet pour les récupérer à la distribution hebdomadaire qui suit. Les producteurs sont libres de fixer leur prix et les clients peuvent quant à eux commander quand bon leur semble, sans engagement.

La plus ancienne des ruches de la Vallée de Seine, celle de Rosny-sur-Seine, fêtera ses un an en juillet prochain. Bernard Dubois, responsable et producteur pour celle-ci, est ravi de l’expérience. « C’est très positif car nous avons déjà 24 producteurs affiliés à la ruche et 35 consommateurs réguliers », apprécie Bernard Dubois. Avec l’objectif d’atteindre « un minimum de 50 commandes par semaine ».

En tant qu’horticulteur et maraîcher, Bernard Dubois vend aussi ses produits sur dix autres ruches alentours. Il peut donc donner un regard bien spécifique sur « La ruche qui dit oui ». « En tant que producteur, ça donne de belles perspectives de production, confie Bernard Dubois. Par exemple, je suis passé de trois à cinq tonnes de tomates produites par an, et j’ai pu investir dans les fraises. » L’horticulteur apprécie aussi de pouvoir suivre ses ventes en temps réel et d’avoir deux jours pour préparer ses commandes. « Alors que pour un magasin, il faut alimenter les rayons en permanence. »

Pour Bernard Dubois, « un des rares inconvénients est que la ruche prend presque 20 % sur la vente des produits, ce qui peut être un frein pour les producteurs ». Sur son site internet, « La ruche qui dit oui » explique prélever 16,7 % du chiffre d’affaire réalisé par le producteur via son service. La moitié de cette somme est reversée au responsable de la ruche et l’autre revient à « La ruche qui dit oui », qui compte 40 employés.

Malgré ce point, Bernard Dubois est satisfait d’avoir passé le pas il y a presque un an. « Si je n’avais pas trouvé ce système, je ne sais pas ce que je ferais actuellement », admet-il. A tel point que le producteur envisage d’ouvrir une deuxième ruche, à Mantes-la-Jolie.

Pour trouver une « Ruche qui dit oui » près de chez vous, rendez-vous sur laruchequiditoui.fr

Meulan-en-Yvelines va avoir sa « ruche qui dit oui »

La dernière « ruche qui dit oui » de la Vallée de Seine sort à peine de terre. Sophie Tomasini en est à l’origine et organise la première vente ce mercredi 25 mai à Meulan-sur-Seine. Tous les mercredis soirs, la distribution aura lieu dans le jardin d’un particulier. Déjà cliente d’une ruche à Paris depuis trois ans, c’est pour en avoir une proche de chez elle et par conviction que Sophie Tomasini s’est lancée dans l’aventure.

« Ce mode de circuit court permet de remettre en avant les producteurs locaux, de recréer du lien entre eux et les consommateurs et de remanger des produits de saison », apprécie la responsable de cette nouvelle ruche. Après trois mois de travail en amont de ce lancement, Sophie Tomasini a déjà réuni « dix producteurs variés et environ 200 personnes inscrites à la ruche via le site ».

Soir de distribution à Conflans-Sainte-Honorine

Ce jeudi 19 mai, à la gare de Conflans-Sainte-Honorine, la distribution commence à 18 h 30 pour « La ruche qui dit oui ». Bulle Pouzoulet, qui a lancé cette ruche en mars dernier, a devant elle les commandes des clients. Tour à tour les clients, « des réguliers pour 70 % d’entre eux » d’après Bulle Pouzoulet, s’enchaînent pour récupérer leurs œufs, pâtes, pommes de terre, etc.

Patrice, passe toutes les semaines une commande et est donc naturellement présent ce soir-là. « Ça permet d’avoir des produits locaux dont je connais la provenance et d’une qualité vraiment supérieure », apprécie ce trentenaire Conflanais. « C’est un véritable service de proximité et c’est pratique car je peux récupérer mes produits directement en sortant de la gare. »

En attendant le producteur de vin, légèrement retardé par la circulation ce jeudi, Marie-Thérèse confie ne jamais mettre les pieds dans des supermarchés en privilégiant les magasins bio et « La ruche qui dit oui ». « C’est l’idéal car direct du producteur au consommateur, explique cette conflanaise. Tout le monde devrait faire ça. »