Airbus group : les cadres ne travailleront pas plus

Les organisations syndicales se félicitent d’avoir fait reculer la direction sur l’augmentation du temps de travail des cadres.

La direction du groupe aérospatiale avait envisagé, lors de deux premières réunions, de faire passer de 211 à 215 le nombre de jours travaillés par les cadres d’Airbus, sans compensation salariale, mais avec une compensation en temps, d’un jour, placé en fin de carrière. La CFDT n’était pas fermée à un accord sur une nouvelle organisation du temps de travail, mais refusait le principe de « travailler plus pour gagner moins » alors que selon elle « des sureffectifs de cadres sont annoncés chez Airbus » et que « des plans sociaux sont en cours au sein d’Airbus defence and space. »

Le syndicat réformiste proposait des mesures alternatives comme « la simplification des méthodes de management » et « l’allégement des contraintes et procédures pesant sur les salariés. » Pour Didier Hacquart, coordinateur CFDT d’Airbus group, les justifications de la direction n’étaient pas compréhensibles : « Le groupe est plutôt bien, il augmente ses commandes actuellement. Aux Mureaux, faire modifier le temps de travail des cadres c’est rajouter des difficultés qui n’ont pas lieu d’être, au moment de la création de la nouvelle société, et du mariage avec Safran. »

En parallèle, la direction a fait des propositions sur les éléments de rémunération, comme des augmentations générales et individuelles pour les cadres 1 et 2. Tandis que le minimum garanti de la prime variable annuelle, des cadres 3A, pourrait être supprimée. Sur le temps de travail, le statu quo a donc été acté le 30 mars. Les cadres resteront sur la même base de 211 jours. « C’est une victoire dans toute l’histoire d’Airbus. A ma connaissance, c’est la première fois qu’une négociation s’arrête en plein milieu comme cela, depuis même l’ex-Aérospatiale », se satisfait Didier Hacquart.