Le contrat municipal étudiant fête ses dix ans

Permettant d’accorder une bourse aux Muriautins issus de milieux modestes et désireux d’intégrer une grande école, le contrat municipal étudiant a célébré sa première décennie d’existence dans le site d’Airbus defence and space.

Depuis 2004, près d’un demi-million d’euros ont été alloués aux 78 étudiants muriautins bénéficiaires du contrat municipal étudiant (CME). La plupart d’entre eux ont effectué leurs études au sein d’écoles de commerce (42) ou d’ingénieurs (33). Seuls deux d’entre eux ont intégré un institut d’études politiques et un seul une école de journalisme.

Créé par la ville des Mureaux avec le soutien financier d’Airbus defence and space et de la préfecture des Yvelines, le CME peut bénéficier à tous les bacheliers accédant aux classes préparatoires ou intégrant une école délivrant un Bac + 5, âgés de moins de 26 ans, boursiers et résidants au Mureaux depuis au moins trois ans. « Nous sommes une entreprise au service de la collectivité qui essaie de contribuer à l’intérêt général, soutient François Auque, président d’Airbus defence and space France. Cette contribution modeste se veut citoyenne d’autant plus que nous sommes aux Mureaux. »

Mettant en avant le partenariat et la réussite des étudiants qui ont pu profiter du CME, pour aujourd’hui travailler au Canada, en Arabie Saoudite ou à Hong-Kong, François Garay aurait aimé « qu’il y ait beaucoup plus d’ingénieurs d’applications » parmi les jeunes lauréats : « c’est important pour la France ». Ayant choisi d’intégrer l’école supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile (Estaca), un ancien stagiaire d’Airbus s’est dit satisfait de ces découvertes au sein du groupe européen, même s’il a pour ambition de travailler dans le domaine automobile.

Installé dans « un certain confort » après l’obtention de son BTS, Mamadou Sow a lui profité du CME pour reprendre ses études à l’Ecole supérieure de technologie et d’informatique (ESTI). Aujourd’hui à la tête du cabinet de conseil en gestion de l’informatique d’entreprise, Cleora, le jeune entrepreneur s’accorde avec le slogan des Mureaux, « notre ville a du talent », mais pense également qu’il « faut le faire fructifier.»