Guet-apens et jeu de patience : une semaine animée pour les forces de l’ordre

A Chanteloup-les-Vignes et Conflans-Sainte-Honorine, des affrontements marquants se sont déroulés la semaine dernière.

Plusieurs faits de violences urbaines ont émaillé la semaine dans différentes villes de la vallée de Seine. A Chanteloup-les-Vignes, c’est un guet-apens qui a été tendu aux policiers dans la nuit du 30 au 31 octobre, des voitures et des poubelles ont été incendiées durant la nuit d’Halloween et dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 novembre, c’est à Conflans-Sainte-Honorine que les forces de l’ordre et caillasseurs se sont affrontés pendant six heures.

Mardi 31 octobre, il est minuit quand les fonctionnaires sont appelés pour une intervention rue des Feucherets, dans la cité de la Noé. On leur signale qu’une voiture, une Mégane noire, vient de percuter volontairement une autre voiture stationnée dans la rue. Une fois sur place, ils découvrent que la voiture signalée bloque l’accès de la rue tandis qu’une trentaine de personnes commencent à encercler la voiture de police et lui lancer des pierres, brisant le pare-brise.

La patrouille n’aura pas d’autre choix que de faire demi-tour mais reviendra sur les lieux une trentaine de minutes plus tard pour sécuriser une intervention des sapeurs-pompiers sur une voiture en feu. Les policiers identifieront plus tard la voiture comme la Mégane noire, signalée volée depuis le mois de septembre dernier.

Dans les Yvelines, la nuit d’Halloween a été animée pour les forces de l’ordre. Au total, dix voitures ont été incendiées et environ 20 poubelles ont été détruites. Trois incendiaires, âgés de 15 à 17 ans ont notamment été arrêtés à Gargenville alors qu’ils mettaient le feu à une poubelle rue Danielle Casanova. Treize équipages de police ont également été visés par des jets de projectiles durant leurs patrouilles et leurs interventions. Des violences majoritairement le fait de mineurs.

Enfin, c’est à Conflans-Sainte-Honorine, que s’est déroulé le plus important affrontement, dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 novembre. Vers 3 h 30 du matin, plusieurs patrouilles sont visées par des jets de pierres et des bouteilles d’urine, lancées depuis le toit d’un immeuble de neuf étages de l’avenue Paul Brard, à proximité du commissariat.

Alors qu’ils veulent interpeller les auteurs des faits, les policiers s’aperçoivent qu’ils ont bloqué l’accès au toit à l’aide de plusieurs parpaings. Un dispositif de surveillance se met alors en place et les forces de l’ordre bloquent à leur tour l’accès au toit pour les empêcher de prendre la fuite.

Un jeu de patience s’installe alors. « On s’est dit qu’ils finiraient par sortir », détaille une source proche de l’affaire. Il est finalement 9 h quand les policiers investissent le toit et arrêtent les six Conflanais à l’origine de ces jets de projectiles. Agés de 18 à 24 ans, les jeunes Conflanais ont été placés en garde à vue au commissariat. Ils devaient comparaître devant le tribunal de Versailles ce week-end.