Le piquet de grève est toujours en place à la cimenterie Calcia, cette fin de semaine dernière. Depuis le 25 mars, la CGT a lancé un appel à la grève dans le cadre des discussions autour du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) et notamment sur la question de l’emploi, des modifications minimes sur ce livre II (dédié à cette question, Ndlr) ayant permis de conserver trois postes au sein de la cimenterie. Un nombre toujours insuffisant pour la CGT qui maintient sa position. Contactée, la direction du cimentier n’a pas répondu dans les délais impartis à publication.
Un comité social et économique (CSE) local s’est tenu ce mercredi 7 avril, « mais il n’y a rien eu de conséquent », la décision revenant au CSE national, déplore Pascal Petit, représentant syndicaliste pour la CGT. Ce jeudi 8 avril, deux chauffeurs de poids-lourds ont forcé le piquet de grève pour rentrer s’approvisionner dans l’usine. « Les deux chauffeurs qui ont forcé on les empêche de sortir, mais comme on ne veut pas qu’il y ait d’accident au niveau du feu de Gargenville, on fait quand même passer quelques camions », relate de la situation le syndicaliste.
La durée du mouvement est exceptionnelle, même si une grève précédente avait duré « un mois ». Ce jeudi 8 avril ils étaient « environ 30 % » de grévistes contre « 50 à 60 % » au début du mouvement. « Il y en a certains qui ont repris, financièrement c’est dur pour certains », reconnaît Pascal Petit.
Ce jour-là, les grévistes attendent surtout une remontée de leurs collègues du site de Cruas (Ardèche), concernés par une fermeture d’usine. Le mouvement de grève avait là aussi démarré le 25 mars mais « ils ont été assignés au tribunal parce qu’ils empêchaient tout le monde de passer, le tribunal a imposé à Calcia et Calcia a accepté de faire une médiation, détaille Pascal Petit. […] On attend la décision de la médiation […], savoir si [elle] oblige la direction à revenir à la table des négociations nationales. »
La CGT n’avait pas signé l’accord de méthode proposé par la direction, ce qui n’avait pas empêché la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) d’avaliser le livre I concernant les indemnités. « Elle a validé beaucoup de choses mais vu qu’il ne va pas y avoir d’accord majoritaire, elle va peut-être se poser des questions », espère le syndicaliste. Les suppressions de postes et la conversion en centre de broyage devraient être effectives à la fin de l’année, même si la direction assurait ce 10 février que la conversion de la cimenterie était « un projet ».