Innover pour la réussite éducative

Créé en 2019, le programme des cités éducatives doit intégrer tous les acteurs de l’éducation pour que les enfants s’épanouissent aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des établissements scolaires. La 1ère journée des réussites éducatives, organisée par la Préfecture à l’espace Coluche de Plaisir, permettait de mettre en lumière plusieurs initiatives créatives.

Préfecture des Yvelines

« Les cités éducatives ? En voilà une question qu’elle est bonne ». La maire de Plaisir Joséphine Kollmannsberger pastiche Coluche dans l’espace du même nom afin de lancer la première journée des réussites éducatives organisée par la Préfecture. En évitant le jargon protocolaire, elles sont une alliance éducative entre tous les acteurs possibles et inimaginables réunis autour d’un seul but : qu’un enfant devienne un citoyen éclairé. L’un des principaux leviers est les parents. « Leur implication est fondamentale car ce sont les premiers éducateurs » souligne Stanislas Bourron, directeur général de l’ANCT.

En plus de les inclure, il faut surtout débuter les actions le plus tôt possible afin de détecter les difficultés et les pallier. Comme à Vernouillet, dans l’école maternelle Annie-Fratellini. La municipalité avait constaté la présence de nombreuses familles ne maîtrisant pas le français. En septembre 2020, le dispositif « Atout Langue » voit le jour, un partenariat entre la Ville et l’Éducation Nationale. 25 parents d’élèves ont profité cette année de cours de français au sein de l’établissement scolaire pendant que leurs tout-petits étaient gardés. L’équipe municipale vernolitaine est heureuse de constater que la médiathèque compte désormais 6 habitués en plus, qu’une des mamans est dorénavant AESH et qu’une autre s’est engagée en tant que parent délégué.

Autre initiative centrée sur les adultes, « le collectif parents » porté par le centre social Espoir de Chanteloup-les-Vignes. Son directeur, Bocar So, ainsi que la Mairie, voulaient profiter de l’élan provoqué par la livraison de la future cité éducative Simone Veil en 2025 pour « permettre aux parents de devenir acteur » de celle-ci. 102 d’entre eux sont désormais dans un groupe WhatsApp de 102 parents et sont à l’origine de divers projets comme « Chantelivre », une bibliothèque au sein de la cité Champeau.

« Le dispositif le plus pertinent »

Accompagner la réussite de tous les jeunes reste également important. Au sein du collège des Grands Champs de Poissy, 20 garçons ont réalisé des planches de bandes dessinées de femmes inspirantes – de Beyoncé à Jenna Ortega, en passant par leurs propres mères – pour promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes. Enfin, soutenir un climat éducatif serein. À Mantes-la-Ville, 9 cités éducatives se sont retrouvées le temps d’une journée olympique et culturelle l’été dernier. Au programme, 12 activités sportives pour travailler l’appartenance à un groupe, la communication avec autrui et la résolution de problème. Par ailleurs, cette année, un gros travail sur l’inclusion sera effectué avec l’intervention de sportifs en situation de handicap au sein des écoles.

Ces quelques projets parmi tant d’autres démontrent la créativité des personnes travaillant pour les cités éducatives. « C’est le dispositif le plus pertinent et qui permet d’avoir un lien très fort entre l’Education nationale, l’Etat et les communes » avoue Pascal Courtade, le préfet délégué à l’Egalité des chances. Ce qui expliquerait pourquoi le gouvernement a alloué 30 millions d’euros de plus dont 9 sur le territoire des Yvelines.