Au salon de l’agriculture, le Département porte le combat des agriculteurs

Le Département inaugurait son stand sur le salon international de l’agriculture le 29 février. Pierre Bédier, le président de cette instance, a rappelé son attachement auprès de la filière agricole et souhaite aider les exploitants à vivre plus décemment.

Lors de sa visite au salon international de l’agriculture 2024 le 29 février, Pierre Bédier se sent comme un poisson dans l’eau comme tout « chiraquien » qu’il est. Il salue ses anciens camarades de jeu ainsi que ceux actuels. Et continue le show sur le stand commun yvelinois et altoséquanais. Il commence sa diatribe envers l’État par une citation de Michel Audiard : « On est gouverné par des lascars qui fixent le prix de la betterave alors qu’ils ne savent pas faire pousser des radis ». Puis le président du Département se tourne vers « son ami » Christophe Hillairet, le président de la Chambre d’agriculture de région-Île-de-France afin de le féliciter pour l’inversion des panneaux à l’entrée des villes : « Un véritable coup de génie, une preuve que nous marchons sur la tête. »

Christophe Hillairet appuie ses propos, fustigeant le passage des satellites tous les trois jours au-dessus des exploitations agricoles pour contrôler leurs activités. « Où est le climat de confiance ? » s’insurge-t-il. Il reste également dubitatif sur le projet de loi « Egalim 4 » : « Ce serait déjà bien si Egalim 3 avait été respecté car sur 1 000 contrôles des grandes et moyennes surfaces, 37 % étaient hors des clous. » Par ailleurs, l’agriculteur aimerait voir le circuit court prendre de plus en plus de place car « c’est ce qui donne sens à notre métier ».

High tech vs haute qualité de vie

L’ex-maire de Mantes-la-Jolie abonde en son sens et se questionne : « Pourquoi les gens sont capables de payer de plus en plus cher des téléphones portables mais ne le font pas quand il s’agit de leur assiette ». Il souhaite voir les agriculteurs vivre décemment de leur production et rappelle la dure réalité. Il faut impérativement qu’un des deux conjoints ait un travail stable afin d’assurer la pérennité du couple. « Je ne veux pas qu’ils deviennent des fonctionnaires du paysage, explique-t-il, sachant qu’un tiers des terres yvelinoises est utilisé par les exploitations agricoles. »

Pierre Bédier l’assure, les aides pour l’agriculture yvelinoise resteront inchangées pour cette année 2024 malgré le budget austère du Département. Il enclint les agriculteurs à se diversifier en devenant producteur d’énergie avec la méthanisation. Le conseil départemental se range donc derrière les exploitants agricoles dans leur combat et assure : « On le ­gagnera ! ».

Une boulangerie francilienne siégeait au salon international de l’agriculture.