« Vivre sous les couloirs aériens réduit jusqu’à trois ans l’espérance de vie en bonne santé », avancent les associations de défense des riverains des quatre plateformes aéroportuaires de la région parisienne et de l’Oise. Nommées DRAPO (Défense Riverains Aéroport Paris-Orly) et CECCT4 (Collectif d’élus pour le climat contre le T4 – extension Roissy Charles de Gaulle), elles ont mis en place une consultation citoyenne afin d’en savoir plus sur l’impact des nuisances aériennes provenant des aéroports d’Orly, Roissy Charles-de-Gaulle, Le Bourget et Beauvais-Tillé.
Au-delà des dangers pour la santé, les associations mettent en avant l’empreinte carbone désastreuse de l’avion en relayant les chiffres de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME). Leurs revendications ? Réduire, voire interdire les vols la nuit entre 22 h et 6 h.
Le questionnaire est en ligne depuis le 11 mars, et le sera jusqu’à ce dimanche sur les sites internet des villes soutenant l’initiative. Parmi elles, Conflans-Sainte-Honorine mais aussi la Ville de Carrières-sous-Poissy, particulièrement active sur les questions liées à l’environnement. « Il est primordial que la population se saisisse du problème, déclare Eddie Aït, maire écologiste de la commune. Alors que l’ADEME estime qu’il faut réduire le trafic aérien de 15 % d’ici à 2050 par rapport au niveau pré-COVID pour que le secteur aéroportuaire se conforme aux exigences liées à la sauvegarde du climat, les citoyens peuvent faire entendre leur voix à l’occasion de cette grande consultation ».
Du côté de la Mairie d’Andrésy, on met en avant les conclusions « sans appel » de l’étude nationale Discussion sur les Effets du Bruit des Aéronefs Touchant la Santé (DEBATS) : « L’exposition au bruit des avions a des effets délétères sur l’état de santé perçu, la santé psychologique, la gêne, la quantité et la qualité du sommeil et les systèmes endocrinien et cardiovasculaire. Cette augmentation de l’exposition au bruit est associée également à une mortalité plus élevée par maladie cardiovasculaire ». Un rassemblement d’élus a même lieu ce mercredi 20 mars, à 13 h devant l’Assemblée Nationale, pour interpeller le gouvernement et demander des mesures concrètes et immédiates.