Police municipale : un recrutement pas à cheval sur les principes

La ville de Mantes-la-Jolie recrute actuellement tous azimuts des policiers municipaux. En prenant apparemment des libertés avec les méthodes habituellement utilisées en la matière. Comme pour l’embauche des fonctionnaires de la brigade équestre.

Si l’information se confirme, elle vaut son pesant de crottin. Le recrutement conduit actuellement par le nouveau chef de la police municipale en provenance de la banlieue lyonnaise, notamment en vue de l’arrivée de nouveaux membres de la brigade équestre, se ferait en famille. Il n’est pas question pour nous de tomber à bride abattue sur ce nouveau chef qui découvre petit à petit la réalité municipale mantaise mais néanmoins, on peut s’étonner qu’il mette à contribution son épouse pour juger de la ­compétence à cheval des ­postulants.

Cette dame a-t-elle des compétences avérées dans le domaine équestre ? Est-elle elle-même cavalière de bon niveau voire monitrice d’équitation ? Quand bien même le serait-elle, pourquoi vient-elle intervenir dans le processus conduit par son mari ? La ville a-t-elle placé un couple à la tête de la police municipale ?

On est tout aussi surpris d’apprendre qu’une ancienne fonctionnaire de la ville partie récemment à Saint-Germain-en-Laye fait elle aussi partie de ce jury improvisé. On lui prêterait des compétences en équitation, elle posséderait un Galop 4 sur une échelle qui en compte 7.

Donc un « petit » niveau si on en croit une cavalière de concours expérimentée : « avec un Galop 4, la personne sait mener son cheval au pas, au trot et au galop et tourner à ces trois allures mais on ne peut pas dire qu’elle soit forcément très très à l’aise sur l’animal. Surtout si elle doit l’utiliser comme outil de travail. Le cheval est un animal guidé par ses émotions. Même si les chevaux choisis pour des missions de police sont particulièrement calmes, il n’empêche qu’il faut en avoir la maîtrise en toute circonstance ».

Curieux choix donc que celui de cette cavalière dont l’expertise n’est pas avérée pour juger de la compétence des futures recrues.

Faut-il en conclure que le nouveau chef de la police municipale de Mantes-la-Jolie est sous pression depuis son arrivée pour se comporter de cette manière, lui qui connaissait jusqu’à présent un parcours sans obstacle et une bonne réputation ­professionnelle ?

Possible car recruté dans un premier temps comme chargé de mission avant d’être nommé en lieu et place de David Cros sur le départ, il pourrait s’être mis en difficulté dès son arrivée. Il aurait eu notamment accès à des documents et des images de vidéo protection qu’il n’aurait pas eu à connaitre. Était-il en possession de l’autorisation préfectorale indispensable pour cela ? L’histoire le dira peut-être un jour !

En attendant, il prend le mors aux dents pour tenter de reconstruire comme il peut une police ­municipale digne de ce nom.