Après de nombreux rebondissements, la taxe foncière augmentée pour « sauver les finances de la Ville »

Le budget primitif a finalement été adopté par le conseil municipal d’Andrésy le 15 avril, après deux séances qui ont tourné au fiasco la semaine précédente. Au cœur de la discorde, la hausse de 10 % de la taxe foncière, proposée par la majorité pour « surmonter une situation financière dramatique ».

Il aura fallu 3 épisodes pour venir à bout du feuilleton. Après une égalité de voix lors d’un vote à bulletin secret le 3 avril, et une séance interrompue faute de quorum une semaine plus tard, le budget de la Ville d’Andrésy a été voté sur le gong, lors du conseil municipal du lundi 15 avril dernier.

Au cœur de la discorde, l’augmentation de 10 % de la taxe foncière proposée par la majorité. Après une précédente hausse des taxes d’impôts locaux de 12,75 % en 2021, et la création d’une taxe foncière de 6 % pour les communes de GPSEO, l’opposition andrésienne soulignait « qu’une hausse du taux communal de la taxe foncière ne peut pas être une variable d’ajustement d’une mauvaise gestion », par la voix de Laurence Alavi, ancienne 1re adjointe au budget et aujourd’hui dans l’opposition.

Le maire de la commune Lionel Wastl, lui, insiste : s’il augmente la taxe foncière, ce n’est « pas par plaisir », mais bel et bien pour « sauver les finances de la Ville ». « Cette hausse vise à permettre à la Ville de surmonter une situation financière dramatique, assure l’édile. L’épargne est négative, nous sommes en surendettement, il y a des surcoûts dus notamment aux consommations d’énergies. Cette hausse modérée de 10 % permet d’assurer à tous nos habitants des services publics de qualité auxquels ils ont droit ».

Une justification qui n’est pas au goût des habitants, nombreux à pester lors des dernières séances municipales, et encore moins à celui des membres de l’opposition. « On peut se poser la question : à quel moment de votre mandat allez vous enfin prendre la responsabilité de la gestion que vous avez réalisée ? », a assené Denis Faist, adjoint aux finances lors de la ­précédente ­mandature.

Les débats auront été longs, très longs : cette troisième séance municipale en 2 semaines, avec seulement 2 délibérations à l’ordre du jour, a une nouvelle fois duré plus de 3 h. Bien loin des quelques minutes du conseil du 10 avril. Mais à l’arrivée, le budget a bel et bien été adopté, les élus de la majorité récalcitrants s’étant finalement rangés derrière le maire. Et ce non sans laisser quelques traces.