JO 2024 : un relai tout feu tout flamme

Le 23 juillet, la flamme du Relai Olympique est passée dans les Yvelines. Le travail de fourmi des bénévoles et des agents municipaux ont permis à la population de profiter de cet événement unique, permettant à chacun de repartir avec son petit souvenir.

L’atmosphère du passage de la Flamme olympique se faisait déjà sentir depuis le week-end. Des barrières le long de certaines rues, des parkings interdits, des restrictions poussant quelques habitants à ronchonner. Mais après tout, il en fallait bien pour profiter d’un événement visible qu’une fois dans une vie. Pour rappel, la dernière fois que les JO d’été s’étaient déroulés dans l’Hexagone, c’était il y a pile poil 100 ans. « Alors pour le prochain passage, on risque donc d’être abîmé » glisse Sami Damergy en esquissant un sourire.

Le maire mantevillois ne cache pas sa joie de voir le relai de la Flamme olympique passer par sa commune : « Nous n’avions que 2,5% de chance de l’obtenir. » En effet, en dehors de Saint-Rémy-Lès-Chevreuse, ville de résidence du baron Coubertin, et Versailles, la préfecture yvelinoises, il existait 257 autres possibilités. « Mais Mantes-la-Ville représente parfaitement la devise de ces jeux olympiques. Plus vite, plus haut, plus fort » s’exclame Pierre Bédier, le président du Département. La hall Sulzer, point départ de ce moment historique, l’illustre parfaitement L’ancienne usine d’assemblage de moteurs de paquebots doit devenir dans les prochaines années un institut universitaire de technologie, un espace de commerces et de services, et un équipement culturel.

À 10h55, la première porteuse s’élance et les plus téméraires commencent déjà à l’accompagner. À chaque relai, il y a la même effervescence : des salves d’applaudissement suivies de tonnerres d’encouragements. Des « Allez papa, allez mamie » résonnent alors dans les rues. Ces scènes de liesses s’enchaînent depuis le début de la matinée à Rambouillet et perdureront jusqu’à l’allumage du chaudron olympique au domaine de Madame Elisabeth à Versailles.

Un relai représentatif de la société française

Le Département et la Préfecture imaginaient un événement festif pour ce 23 juillet. Grâce aux bénévoles, aux multiples associations et aux agents municipaux, le pari fut gagnant. Puisqu’en dehors de la petite heure où la flamme restait dans une commune, de nombreuses activités étaient proposées à côté. Comme à l’intérieur du Parc de la Vallée de Mantes-la-Ville où petits et grands pouvaient partir à la découverte de 32 sports, puis s’en mettre plein les mirettes grâce aux spectacles de sons et lumières de la Compagnie Quidam à 22h.

Par ailleurs, depuis le temps où les valeurs de l’olympisme résonnaient dans chaque discours – notamment sur le thème de l’inclusion – place désormais aux actes. Du duo intergénérationnel mantevillois, Annick Watrin (93 ans) et Claire Rigaldo (21 ans), à Kevin Piette et son imposant exosquelette à Poissy, en passant par la saint-rémoise Clémence de Salvert, porteuse de la trisomie 21, chaque coureur représentait bien un bout de la société française.

Kevin Piette, champion de cybathlon et équipé d’un imposant exosquelette, portait la Flamme olympique à Poissy

De plus, les stars se sont succédées afin de pousser les Yvelinoises et les Yvelinois à sortir de chez eux. Et c’est Versailles qui a semblé être la mieux lotie. La ville royale a vu Patrick Bruel, Salma Hayek, Rai, Marie Patrux et Caroline Garcia foulés ses pavés. La championne de tennis a d’ailleurs allumé la vasque olympique, clôturant une journée chargée en émotion. Au total, 180 000 personnes ont pu assister à un moment unique. Place désormais à la compétition avec des étoiles et de l’or plein les yeux.

La tenniswoman Caroline Garcia a allumé le chaudron et a ensuite accepté de réaliser quelques selfies.