Mardi 15 octobre en fin d’après-midi, Paul Varry, jeune cycliste âgé de 27 ans et militant actif pour le vélo, est décédé après qu’un automobiliste soit soupçonné de l’avoir écrasé suite à un différend, qui s’est déroulé sur le boulevard Malesherbes dans le XVIIe arrondissement de Paris. Un décès qui a provoqué une émotion nationale. Le conducteur du SUV, un commercial de 52 ans qui amenait sa fille à un rendez-vous médical au moment des faits, a été entendu par les enquêteurs de la police judiciaire. Il a comparu devant un juge des libertés et de la détention, vendredi 18 octobre, puis a été placé en détention provisoire. « Mon client est immédiatement sorti de la voiture pour secourir le cycliste quand il a compris ce qui venait de se passer, et il a tenté de la réanimer. Jamais il n’aurait roulé volontairement sur quelqu’un », a précisé l’avocat du conducteur, dans des propos rapportés par Le Parisien.
Des rassemblements, sur l’appel des associations de cyclistes ont eu lieu, partout en France devant les mairies, le samedi 19 octobre, quatre jours après ce tragique décès. « En mémoire du jeune cycliste, adhérent de l’association Paris en Selle (qui a pour but de promouvoir et développer l’usage du vélo sur le territoire de la métropole du Grand Paris, Ndlr) et contre la violence motorisée, les participants observeront une minute de silence, avant d’applaudir et de faire retentir les sonnettes de leurs vélos », a précisé Le Parisien, dans un article datant du 18 octobre. Très engagé en faveur du développement des mobilités douces, le jeune homme était même devenu le représentant de l’association Paris en Selle à Saint-Ouen et Saint-Denis.
À SQY, deux rassemblements ont ainsi été organisés samedi dernier à 17 h 30, devant les mairies des communes de Montigny-le-Bretonneux et de Plaisir pour rendre hommage à Paul Varry. « Ce drame résonne chez beaucoup d’entre nous. En tant que cycliste, nous avons toutes et tous déjà été victime de la violence motorisée : le coup de klaxon, les insultes, l’intimidation, les dépassements à brûle-pourpoint voire plus… Cette violence motorisée est largement banalisée et tolérée par les pouvoirs publics. Aujourd’hui, cette violence motorisée tue », s’est insurgée Paris en Selle sur son site internet. Avant de conclure : « Cet hommage est un message à nos dirigeants : stop aux violences motorisées. Il est temps d’entendre la réalité de notre quotidien et de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter un nouveau drame ! ». Une délégation des associations de cyclistes a été reçue lundi 21 octobre, par le ministre des transports, François Durovray.