
Cela faisait 4 ans qu’un bidonville occupait le terrain communal de Verneuil-sur-Seine. Une bonne centaine de Roms vivaient en effet dans des conditions d’extrême pauvreté, dans des caravanes et des cabanes au beau milieu de déchets, d’abord aux alentours puis sur le site du Gallardon de l’Île de loisirs du Val de Seine.
Après les premières ordonnances d’expulsion déposées il y a 2 ans, le maire Fabien Aufrechter a finalement eu gain de cause : le campement a été démantelé le mercredi 29 janvier au matin par les forces de l’ordre, en présence du Sous-préfet Éric Zabouraeff et de la présidente de l’Île de loisirs, Fabienne Devèze.
« La dégradation de la situation et les troubles à l’ordre public rendaient en effet la situation intenable », a déclaré Fabien Aufrechter sur ses réseaux sociaux. Contacté par la rédaction, l’édile vernolien précise que « ce qui a changé la donne, c’est les questions de sécurité, avec les chiens errants », ou encore « le nombre d’enfants non scolarisés ». Une douzaine de promeneurs auraient en effet été mordus par des canidés aux abords du site.
L’évacuation se serait « très bien passée » selon le maire, qui avait annoncé l’opération le week-end précédent via un arrêté municipal. « Ça a été extrêmement professionnel, les gens ont accepté de monter dans les navettes mises à disposition par la Ville », souligne le maire. La cinquantaine de personnes évacuée a été dirigée vers un hébergement d’urgence temporaire du côté d’Aubergenville, en attendant de se voir proposer d’autres solutions, allant du logement social à l’hospitalisation selon les besoins.
Cet épisode marquait la fin d’un long combat pour la Mairie, qui faisait notamment face à l’opposition de la section locale de la Ligue des Droits de l’Homme. Une opposition qui avait même motivé la Ville à couper ses subventions à l’association en 2024. « Ils ont engagé des procédures juridiques jusqu’au bout, ils ont tout essayé pour faire tomber les arrêtés. J’intègre le sujet social, mais quand on a des populations en détresse, il est nécessaire d’intervenir pour les mettre à l’abri, surtout quand il y a des enfants ».
Reste désormais à procéder au nettoyage des déchets sur la zone précédemment occupée. « Nous allons déployer tous les moyens nécessaires pour quantifier le volume et la nature des déchets, procéder à leur évacuation et à leur traitement, et restaurer le site », a assuré Fabienne Devèze, conseillère départementale et présidente du syndicat mixte de l’Île de loisirs, dans un communiqué daté du 29 janvier.