La communauté urbaine expérimente un service d’autopartage

En ce début de mois de mars, Grand Paris Seine et Oise déploie une offre de location de véhicules en autopartage dans 15 communes du territoire, avec l’opérateur Getaround.

Getaround

Les habitants du territoire l’auront très certainement remarqué : la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO) s’efforce à diversifier les solutions de mobilités au sein des 73 communes qui la composent. Après les trottinettes et vélos en libre-service, c’est un service d’autopartage qui est lancé en ce mois de mars. « L’idée est d’élargir l’offre de services en matière de transport et d’agir sur la réduction du nombre de voitures en circulation, notamment en milieu urbain et pour les trajets du quotidien », nous raconte Eddie Aït, vice-président de la communauté urbaine en charge des mobilités.

À ne pas confondre avec le covoiturage, l’autopartage permet de louer des véhicules en libre-service, pour des trajets allant de quelques heures à quelques jours. Les véhicules sont loués depuis des places de stationnement dédiées, identifiées par un marquage au sol et une borne, qui servent de point de départ et de retour aux véhicules. « Le fonctionnement est simple : il suffit de télécharger l’application, de s’inscrire et de localiser un véhicule disponible, ajoute Eddie Aït. Les clés sont à l’intérieur, et l’ouverture du véhicule se fait directement via l’application mobile ».

Ce nouveau service s’adresse principalement aux usagers non motorisés ayant besoin d’un véhicule pour des déplacements ponctuels, à ceux habitant des quartiers denses où les contraintes de stationnement sont fortes, ou aux ménages multimotorisés, dont la deuxième ou troisième voiture sert peu et qui auraient plutôt intérêt à louer. « Ce modèle, adapté aux usages quotidiens, contribue à limiter l’utilisation des voitures individuelles, assure Eddie Aït. Actuellement, les déplacements représentent 61 % du bilan carbone des Français, dont 16 % pour la voiture individuelle. Il est donc essentiel d’agir pour réduire la place de la voiture en ville ». Une voiture partagée pourrait ainsi remplacer entre 5 et 8 véhicules en circulation.

Le dispositif n’en est encore qu’au stade de l’expérimentation sur le territoire. De ce fait, il n’est disponible que dans 15 communes qui se sont portées volontaires, soit Achères, Andrésy, Aubergenville, Carrières-sous-Poissy, Conflans-Sainte-Honorine, Les Mureaux, Limay, Mantes-la-Ville, Meulan-en-Yvelines, Mézières-sur-Seine, Orgeval, Poissy, Triel-sur-Seine, Vaux-sur-seine, et Vernouillet. « Les 15 stations sont facilement accessibles, en centre-ville ou à proximité des gares pour certaines d’entre elles, afin de renforcer l’effet multimodal », précise la communauté urbaine.

Aucun objectif précis n’a été fixé, pour l’instant, par GPSEO. « L’objectif est avant tout d’assurer un lancement réussi et d’analyser la manière dont les habitants s’approprient le service, assure Eddie Aït. Nous sommes convaincus qu’il trouvera son public. Le territoire doit expérimenter de nouvelles solutions de mobilité et encourager l’innovation. Lors du lancement des trottinettes et des vélos en libre-service, peu de personnes croyaient à leur succès, mais aujourd’hui, leur utilisation a largement dépassé les attentes ». D’autant plus qu’aucun risque financier n’a été engagé par la communauté urbaine : c’est l’opérateur Getaround qui prend en charge l’intégralité du projet.