Les riverains d’un projet immobilier regrettent un manque d’informations

Lors d’une réunion publique, Andrésiens comme Maurecourtois habitant la rue des Beauvettes, ont déploré un sentiment d’avoir été mis devant le fait accompli pour ce projet d’une quarantaine de logements sociaux.

Il y avait un peu de tension cette soirée du vendredi 2 octobre à l’espace Julien Green. À l’intérieur, une quarantaine de riverains de la rue des Beauvettes, rue commune entre Maurecourt et Andrésy, étaient présents afin de découvrir le projet porté par le promoteur Alila, deux immeubles d’une quarantaine de logements uniquement sociaux, qui se situera le long de la route départementale 55. Ils ont aussi exprimé leur frustration d’avoir été mis devant ce qu’ils estiment être le fait accompli, sans ­informations.

S’il a expliqué que le projet a été signé sous l’ancienne mandature, le maire EELV, Lionel Wastl, a rappelé que cette soirée avait pour but d’être un atelier afin de pouvoir apporter quelques modifications au projet, dans la mesure du possible.

« Pendant la campagne municipale ce projet n’a jamais été évoqué », tonne un Andrésien, regrettant une certaine discrétion de la part des municipalités, actuelle et ancienne. À ses côtés, une Andrésienne rappelle qu’en conseil municipal du 26 février dernier, le déclassement de la parcelle avait été voté par le nouveau maire. Une position qu’il assume. « On savait qu’il y avait un projet, mais on ne connaissait ni les plans, ni les caractéristiques, ni le nombre de logements, détaille-t-il. Si vous voulez nous faire dire que nous étions contre un projet à cet endroit-là, c’est faux. […] Nous savons que nous avons des ­constructions de logements à réaliser. »

Parmi les préoccupations des riverains notamment, l’accès au parking souterrain, prévu par la rue des Beauvettes. « Ne serait-il pas possible de faire un accès par le CD 55 ? », demande-t-on.

L’édile indique avoir été mis au courant du projet à son arrivée à la mairie, en juillet : « On a dû rencontrer Alila le 20 juillet, on a donc découvert les premiers plans, notre première priorité ça a été il faut qu’on crée quelque chose, a minima du participatif sur ce projet en septembre. » Orhan Hak, directeur de projet pour Alila rappelle lui du contexte : « Les échanges remontent à fin 2019, début 2020. […] Nous étions arrivés à un stade assez avancé du programme. » Le permis de construire aurait dû être déposé fin juillet, une prorogation a eu lieu jusqu’à la fin du mois de novembre, le temps de la ­concertation.

Des possibilités de modifications, Lionel Wastl précise : « Si aujourd’hui les habitants souhaitent positionner différemment les deux immeubles, c’est possible, […]. Il y a un chemin piétonnier entre ce projet et la suite de la ville, ils ont manifestement des idées pour le sécuriser. Je pense qu’ils sont capables de trouver des solutions à des ­problèmes locaux et on sait très bien que eux vont être gênés surtout par des micro-­problèmes de leur rue liée à ce ­projet. »

Parmi les préoccupations des riverains notamment, l’accès au parking souterrain, prévu par la rue des Beauvettes. « Ne serait-il pas possible de faire un accès par le CD 55 ? », demande-t-on dans le public, tandis qu’un homme demande à ce que « l’esprit du quartier », pavillonnaire, soit respecté. D’autres, s’informent eux de la possibilité d’un recours après le dépôt du permis de construire. « On prend acte d’une concertation, même si elle est limitée », note toutefois une Maurecourtoise. La réunion de restitution finale aura lieu le 4 novembre prochain à 20 h 30.