Bernard Cazeneuve : « La République a besoin d’être rassemblée »

Au lendemain du double meurtre ayant coûté la vie à des fonctionnaires de police, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, est venu à la rencontre de leurs collègues et amis. Il a confirmé « la très grande exposition des forces intérieures ».

Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, s’est déplacé mardi matin au commissariat des Mureaux pour rencontrer les policiers qui travaillaient aux côtés de Jean-Baptiste Salvaing. Une visite officielle qui s’est achevée par celle du commissariat de Mantes-la-Jolie où sa compagne Jessica Schneider était en poste.

Après son arrivée à 9 h 20, il est entré dans les locaux pour profiter d’un moment privilégié avec les forces de l’ordre. Plusieurs personnalités de la vie publique étaient à ses côtés comme Gérard Larcher (LR), président du Sénat, Valérie Pécresse (LR), présidente du conseil régional d’Ile-de-France, Serge Morvan, préfet du département, François Garay (DVG), maire de la ville, ainsi que plusieurs députés. La visite a duré une trentaine de minutes avant de s’achever sur un point presse.

La présence de Bernard Cazeneuve sur le territoire yvelinois a été l’occasion de dénoncer un acte « animé par le sentiment de haine ». A travers le double meurtre des policiers, le ministre de l’Intérieur a rappelé que le terroriste a souhaité toucher l’institution. « La République a besoin d’être rassemblée », a-t-il souligné.

Egalement, il en a profité pour répéter que la menace terroriste en France était à un « niveau extrêmement élevé » et qu’elle « durera longtemps ». Face à ce risque, Bernard Cazeneuve a confirmé « la très grande exposition des forces intérieures ». Une mesure phare a dès lors été annoncée : la possibilité pour les forces de l’ordre de conserver leur arme en dehors de leur état de service.

Du côté des policiers, Yves Lefebvre, secrétaire général unité SGP police FO, était également présent. Le représentant syndical a fait part de « l’immense peine » touchant la profession en cette matinée. Il a indiqué que les policiers étaient « identifiés comme une cible à abattre » et qu’à ce titre, ils payaient un lourd tribut. « Il y a eu une recherche et une filature de notre collègue (…) Ça atteste d’une radicalisation et d’un professionnalisme. Hier au soir, on a franchi un cap ».