Nouveau cap pour la restauration à Mantes-la-Jolie des quatre groupes sculptés des premières et des deuxièmes cent marches de l’Orangerie du château de Versailles. Le lieu qui accueillera la réalisation de ces travaux a changé pour la troisième fois. En mars, La Gazette indiquait que l’ancienne piscine du Val Fourré qui devait accueillir le chantier avait cédé sa place au collège André Chénier qui a fermé ses portes à la rentrée. Le choix de ce nouveau lieu était expliqué par des coûts d’aménagement trop importants. Finalement, le chantier aura lieu dans les anciens locaux mantais du fabricant de matelas Dunlopillo, à Gassicourt.
« Comme on a besoin de détruire une partie de Chénier pour faire le gymnase d’excellence, on n’avait plus la place », déclarait de ce revirement de situation le président du Département, Pierre Bédier (LR), le 7 septembre en marge de l’inauguration du nouveau collège dans le quartier du Val Fourré. Ce dernier accueille notamment les élèves de l’ancien établissement André Chénier.
Pour le président du conseil départemental, le choix des locaux de Dunlopillo sonne comme une évidence pour accueillir les groupes sculptés. Lors d’une visite sur le site limayen de Dunlopillo le 8 avril, Pierre Bédier avait soulevé l’idée de transformer la friche industrielle mantaise en un tiers-lieu dédié aux activités sportives et culturelles. « Dunlopillo va devenir un tiers-lieu […], confirme-t-il le 7 septembre. [La rénovation des groupes sculptés] va être en même temps, cela lancera le tiers-lieu. »
Tout comme cela était prévu en décembre au collège André Chénier, une exposition pour découvrir les métiers de la restauration d’œuvres d’art est attendue à Dunlopillo. Contacté le 25 novembre, le Département envisage de l’ouvrir au « printemps » après des travaux pour accueillir le public en toute sécurité.
En attendant, les groupes sculptés demeurent à Versailles. « C’est quand même une logistique assez lourde pour accueillir les groupes en question », expliquait le 4 novembre la présidente du château de Versailles, Catherine Pégard. Selon le Département, leur déplacement à Mantes-la-Jolie est prévu en « fin d’année, début 2022 ». Au total, le coût de la rénovation pour le Département, exposition et marketing compris, est estimé entre « 900 000 et un million d’euros ».