Législatives 2024 : Aurélien Rousseau, Nadia Hai, Babette de Rozières : les trois blocs au rendez-vous

Après s’être faits la guerre lors du premier tour des élections législatives anticipées, Aurélien Rousseau, Nadia Hai et Babette de Rozières, se retrouveront au second tour pour une triangulaire, toujours aussi indécise.

Le symbole est beau. Dans leur QG de campagne – les locaux de la section conflanaise du Parti socialiste – Aurélien Rousseau et ses équipes sont entourés des portraits de Michel Rocard. L’ancien député veille donc sur l’ex ministre de la Santé, beaucoup plus stressé qu’à l’accoutumée. Les yeux rivés sur son téléphone où les messages WhatsApp pleuvent, il n’attend qu’une chose : les résultats définitifs du premier tour de l’élection législative anticipée. Et même si ce n’est toujours pas le cas à presque minuit, il paraît clair que le candidat du Nouveau Front Populaire est devant tous ses concurrents.

« Bien malin celui qui peut prédire le report des voix »

Cependant, l’ex-patron de l’ARS de l’Île de France reste grave car les résultats globaux l’inquiètent : « Le contexte national reste très tendu et le RN peut encore disposer d’une majorité absolue. Même ici dans cette circonscription, il n’est pas distancé. » En effet, d’après les chiffres fournis par le ministère de l’Intérieur, Aurélien Rousseau récolte 34,68 %, Nadia Hai 29,32 % et Babette de Rozières 25,79%. Entre les deux femmes, seulement 1 000 voix d’écarts sur une population comptant plus de 80 000 inscrits. Toutefois, la députée sortante s’en satisfait car selon elle « le risque de victoire du RN est ­hypothéqué ».

À l’instar de la 12ème circonscription des Yvelines, il y aura une triangulaire pour le second tour. Aurélien Rousseau préfère faire fi des calculs d’apothicaire – « bien malin celui qui peut prédire le report des voix » – et souhaite rassembler encore plus, des électeurs sociaux démocrates de Nadia Hai à ceux des LR toujours dans l’arc républicain. De son côté, l’ancienne ministre déléguée chargée de la Ville compte sur la mobilisation « des républicains, des démocrates, de droite et de gauche, pour gagner et faire échouer le projet des extrêmes ». Quant à la cheffe médiatique – malgré le commentaire de sa rivale – elle croit toujours en ses chances et appelle les électeurs hésitants à « faire barrage à la coalition contre nature des gauchistes ».