Les élus communautaires votent une motion contre la Ligne Nouvelle Paris Normandie

Avec 97,54 % des suffrages exprimés, la motion d’opposition à la LNPN a été adoptée à une large majorité lors du conseil communautaire du 27 juin. Elle officialise l’entrée en résistance de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise face à ce qu’elle juge être un « projet inacceptable pour le territoire ».

Voilà plusieurs mois que les élus de la communauté urbaine GPSEO, sa présidente Cécile Zammit-Popescu en tête, multiplient les cris d’alerte face au projet de Ligne Nouvelle Paris Normandie. Mais depuis le conseil communautaire du 27 juin, l’opposition du territoire est formalisée, gravée dans le marbre : les élus ont voté à une large majorité (97,54 % des suffrages exprimés) une motion d’opposition à ce projet de ligne ferroviaire, censé améliorer la liaison entre la Normandie et l’Île-de-France en offrant un gain de 10 minutes aux Normandes et Normands… pour un coût qui s’élèverait entre 10 et 15 milliards d’euros.

Les arguments avancés contre le projet sont nombreux. Outre l’aspect financier – cette nouvelle ligne est exclusivement au bénéfice des Normands mais son coût serait assumé par l’ensemble des contribuables, dont les habitants de GPSEO qui n’en subiraient que les nuisances – la communauté urbaine met en exergue l’« opacité » du projet. Il y aurait eu « zéro échange avec les élus de GPSEO sur l’opportunité de réaliser un tel projet », et « zéro analyse des bénéfices / risques pour le territoire ». Sans parler de la concertation publique qui approche, sans information claire sur l’évolution du tracé et ses impacts sur le ­territoire.

En parallèle, une pétition a été lancée pour permettre aux habitants de se mobiliser, eux aussi, contre le projet. (GPSEO)

Les élus alertent aussi sur les nuisances qui seraient provoquées pour les habitants de la Vallée de Seine. Les trains de marchandise seraient reportés sur les lignes actuelles (ligne J), sans parler des nuisances sonores et visuelles, des expropriations à prévoir, de la dépréciation des biens immobiliers ou encore de l’artificialisation de 198 hectares de terres agricoles.

En parallèle, une pétition a été lancée pour permettre aux habitants de se mobiliser, eux aussi, contre ce qu’elle juge être « un projet aussi coûteux pour les finances publiques de la France que dévastateur pour le territoire ». Pour signer la-dite pétition, cela se passe sur www.change.org/p/non-à-la-ligne-nouvelle-paris-normandie-lnpn-ensemble-sauvons-notre-territoire.